7ème session de l’Université d’Été 2024 sur les standards Bâlois et nouveaux risques en Tunisie

Sous le haut patronage du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, l’Association Tunisienne pour la Promotion de la Culture Financière (ATCF) organise la 7ème session de l’université d’été 2024, du 16 au 18 octobre, à l’Hôtel Vinci Marília Hammamet Sud. Cet événement rassemble des experts et professionnels du secteur bancaire pour discuter des standards bâlois et des nouveaux risques auxquels les banques sont confrontées, dans une perspective tunisienne.


Contexte et objectifs de l’événement :


Les standards bâlois sont un ensemble de réglementations établies par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire pour renforcer la stabilité financière mondiale. Ces normes ont évolué au fil des crises financières, allant de Bâle I à Bâle IV, et visent à assurer une gestion prudente des risques bancaires. La Tunisie, à travers la Banque Centrale, suit ce mouvement international pour garantir la résilience de son secteur bancaire face à des risques multiples, qu’ils soient économiques, climatiques, ou technologiques.
Le thème central de cette 7ème session, « Standards Bâlois et Nouveaux Risques : Approche Tunisienne », reflète l’importance croissante des réformes bancaires en Tunisie. La Banque Centrale de Tunisie (BCT) et d’autres institutions partenaires sont en première ligne pour aligner le cadre réglementaire national avec ces normes internationales, en tenant compte des spécificités locales.


Programme et interventions clés:
L’événement débute le mercredi 16 octobre 2024 avec des interventions d’experts de la BCT, des représentants d’organismes financiers internationaux et des spécialistes du secteur bancaire.
Première intervention : M. Nabil Felfel, Directeur Général de la BCT, s’attarde sur l’évolution des risques bancaires en Tunisie et les priorités de la Banque Centrale pour y répondre, mettant en lumière la complexité croissante des risques à l’ère post-pandémie.
Deuxième intervention : M. Emmanuel Carrère, expert du secteur financier, explore les réformes post-crise, notamment la transition de Bâle III à Bâle IV, un cadre plus strict pour les institutions bancaires.
La première journée se concentre sur la convergence vers les standards bâlois et les défis de la mise en place de normes comptables internationales telles que l’IFRS 9. M. Mourad Khazri, Directeur de la Surveillance Permanente à la BCT, et M. Mohamed Souheil Attia, également de la BCT, discutent de ces processus de mise en conformité.
Un autre sujet d’importance est la mise en place d’un système de notation pour les entreprises, présenté par M. Majdi Chaabouni, expert en gestion de risque.


Enjeux pour la résilience du secteur bancaire :


La deuxième journée, le jeudi 17 octobre, est marquée par des panels sur la stabilité et résilience du secteur bancaire tunisien. La supervision bancaire, assurée par la BCT, et le renforcement du filet de sécurité financière, via le Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires, sont au cœur des discussions.
Le Directeur Général du Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires, M. Jaafar Khatteche, insiste sur l’importance de ce dispositif dans la protection des épargnants tunisiens et la sécurisation du système bancaire.


Vers l’avenir : réglementation et nouveaux risques :

Le dernier jour, vendredi 18 octobre, se focalise sur le futur de la réglementation bancaire. Les défis liés aux crises financières internationales, aux risques climatiques et à la cybersécurité sont abordés. M. Kamal Kaabi, expert en assurance et réassurance, discutent des risques technologiques, tels que les cyberattaques et les cryptoactifs, qui deviennent des menaces majeures pour les banques.


Cette 7ème session de l’université d’été 2024 marque un moment clé pour le secteur bancaire tunisien. La transition vers les standards bâlois et la gestion des nouveaux risques, qu’ils soient financiers, technologiques ou environnementaux, sont des défis cruciaux. Les débats et recommandations de cet événement contribueront à renforcer la résilience du secteur bancaire en Tunisie, tout en soutenant son intégration dans le système financier mondial.

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